Le dossier ( 28 pages) peut être commandé pour la somme de 5,90 € (plus les frais d'envoi par courrier postal ordinaire) aux Grignoux par e-mail : contact@grignoux.be
ou par courrier au:
Centre culturel Les Grignoux 9 rue Soeurs de Hasque B-4000 Liège (Belgique) à partir de la Belgique : 04 222 27 78 en dehors de la Belgique : +32 42 22 27 78
N'oubliez pas de préciser votre nom et vos coordonnées postales ainsi que le titre du dossier qui vous intéresse, pour que nous puissions vous l'envoyer par courrier.
Vous trouverez ici des indications sur les modes de paiement possibles de nos factures.
de Radu Mihaileanu
France, 2011, 2h04
Genre : Drame/Comédie , Film d'ailleurs
Public scolaire : version originale arabe , 15 ans et plus 12-15 ans
Consulter un extrait |
Aujourd’hui, quelque part en Afrique du nord, dans un village reculé, les femmes vont chercher l'eau à la source, en haut de la montagne, sous un soleil de plomb, et cela dure depuis la nuit des temps. Mais un jour, quand une femme enceinte est victime d’un accident au cours de cette corvée, Leila, jeune mariée, propose aux femmes de faire la grève de l’amour : plus de câlins ni de sexe tant que les hommes n’apporteront pas l’eau au village…
Cette histoire est traitée volontairement par le cinéaste comme une espèce de conte presque intemporel, mais de façon nuancée, puisqu’un certain nombre d’hommes (dont le mari de la meneuse) prennent le parti des femmes en révolte. C’est avec l’appui d’hommes éclairés, par l’amour et le savoir, que viendra le salut de femmes en lutte, semble ainsi affirmer Radu Mihaileanu.
Et il montre notamment la diversité des situations de ces femmes qu’il ne réduit pas au cliché de la soumission. Au contraire, il célèbre leur énergie, leur humour, leur joie de vivre, en s’appuyant en particulier sur une nouvelle génération d’actrices françaises issues de l’immigration maghrébine comme Hafsia Herzi (vue dans La Graine et le Mulet) et Leïla Bekhti (ici aussi éblouissante que dans Tout ce qui brille) sans oublier les femmes du village marocain qui a servi de décor.
Ce film chaleureux ne peut que susciter l’adhésion des jeunes spectateurs et spectatrices, grâce notamment au chant et à la musique qui lui donnent une émotion supplémentaire. Bien entendu, il permettra également de susciter débat et réflexions autour de la condition féminine, hier et aujourd’hui, ici et ailleurs.
Le dossier consacré à La Source des femmes aborde différentes dimensions de ce film. Il s’agira d’abord d’expliciter la fable féministe qui en constitue le propos principal; on s’attachera ensuite à l’aspect orientaliste de son imagerie générale?en se référant notamment à la tradition picturale; enfin, on relèvera la théâtralité de la mise en scène, qui trouve en partie son origine dans la comédie ancienne d’Aristophane dont s'est inspiré le réalisateur.